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La Techno est un genre de musique électronique apparu au début des années 1980 dans la ville de Detroit aux États-Unis. La Techno est une musique populaire de danse, par essence répétitive. Il est de fait possible de lui trouver de nombreux précurseurs, tels le titre Autobahn de Kraftwerk paru en 1974, Tomorrow Never Knows des Beatles issu de leur album Revolver paru en 1966, ou encore les Pink Floyd avec On the Run extrait de Dark Side Of The Moon en 1973. Il est cependant primordial de ne pas créer de liens trop artificiels entre des musiques qui bien qu'ouvertes à des recherches formelles et/ou sonores restaient encore essentiellement ancrées dans le format de la chanson d'une part et la Techno en tant que telle d'autre part, qui s'en démarque radicalement.

Le plus souvent composée en home studio et réinterprétée par des disc jockeys lors de pratiques festives, la Techno est avant tout une musique de danse. Sa gestation s'est faite en parallèle de l'apparition de la House à Chicago, mais s'inspirant plus volontiers encore de l'Electro et de la New wave, ainsi que de la Soul, du Funk et des thèmes musicaux futuristes qui prévalaient dans la culture populaire, notamment de l'Amérique industrielle de la fin de la guerre froide.

Dans les années 1990, suite au succès initial de la Techno de Detroit qui se développe en véritable culture musicale (au moins au plan régional), a émergé de manière globale tout un sous-ensemble de genres plus ou moins directement reliés au genre originel.

Formé en 1970, le groupe allemand
Kraftwerk est cité à juste titre comme l'influence déterminante des artistes ayant donné naissance à la Techno en tant que telle. Si l'ensemble de la discographie de Kraftwerk a connu un succès mondial, deux disques symbolisent plus particulièrement toute l'importance du groupe dans la genèse de la Techno. Tout d'abord Autobahn, issu de l'album éponyme paru en novembre 1974, qui tout au long de ses 22 minutes expose déjà la plupart des éléments musicaux présents dans la future Techno. Ensuite, c'est l'album Trans Europe Express paru en 1977, avec lequel entrent en contact Juan Atkins, Derrick May et Kevin Saunderson par l'intermédiaire de l'émission de radio Midnight Funk Association présentée par Charles "The Electrifying Mojo" Johnson entre 1977 et 1980, qui diffuse entre autres Trans Europe Express dans son intégralité.

A l'écoute de The Electrifying Mojo, Juan Atkins, Derrick May et Kevin Saunderson, trois amis surnommés "The Belleville Three" du nom de l'école secondaire où ils se sont rencontrés, sont ainsi exposés non seulement à Kraftwerk mais aussi à Giorgio Moroder, Tangerine Dream, The B-52's, Kraftwerk, Yello et bien d'autres artistes de cette grande avant-garde européenne, mais aussi à des artistes américains tels Prince ou George Clinton, ainsi qu'à l'ensemble du catalogue de la Motown. Juan Atkins, Derrick May et Kevin Saunderson citent tous trois l'émission Midnight Funk Association comme le déclic les ayant conduit à produire cette nouvelle musique bientôt appelée Techno et Juan Atkins ajoute avoir entendu en Kraftwerk l'expression musicale concrète de l'ère électronique naissante.

Au regard de l'histoire, c'est en formant le duo Cybotron que Juan Atkins synthétise l'ensemble des influences reçues de The Electrifying Mojo et crée une musique qui, si elle est encore proche de celle de Kraftwerk, prend cependant ses distances notamment par l'abandon définitif de la structure chanson (introduction / couplets / refrain...). La Techno naît symboliquement en 1985 avec la création par Juan Atkins du label indépendant Metroplex, suivi des labels Transmat (Derrick May, 1986) et KMS (1987, Kevin Saunderson).

Si la musique de Juan Atkins est toujours restée très cérébrale, Derrick May et Kevin Saunderson donnent à la Techno son caractère explicitement dansant et festif. Jouée lors d'émissions de radio quotidiennes ou lors de fêtes plus confidentielles dans des clubs d'écoles secondaires de Detroit, la Techno devient une musique de rassemblement et de fête mais son succès, qui reste longtemps confiné à sa ville d'origine, ne la dénature pas encore. Quelques clubs plus formels font leur apparition, notamment le Music Institute dans le centre-ville de Detroit, fondé entre autres par Derrick May. Même s'il n'a pas été d'une grande longévité, ce club a connu une renommée internationale grâce aux prestations de ses DJ mixant des nuits durant et à son bar ne servant que des jus de fruits et des smart-drink (boissons sans alcool). C'est au Music Institute qu'un Richie Hawtin par exemple fera ses premières armes.

Les producteurs de musique ont utilisé le terme techno de manière généralisée à partir de 1984, avec le morceau Techno City de Cybotron. Des références sporadiques à une "techno-pop" bien mal définie ont pu être trouvées dans la presse musicale vers le milieu des années 1980. Mais ce n'est qu'avec la sortie de la compilation Techno! The New Dance Sound Of Detroit sur le label Virgin en 1988 que le mot a commencé à avoir le sens officiel qu'on lui connait aujourd'hui. Cependant, on pourrait aussi allouer le crédit du terme "techno" à un DJ et propriétaire de magasin de disques allemand, DJ Talla 2XLC, qui l'utilisait déjà dans son magasin en 1982 pour désigner un genre musical. Son groupe musical, le Moskwa TV (de), faisait d'ailleurs partie des groupes présentés par l'émission Midnight Funk Association.

Rétroactivement, des œuvres telles que le morceau ShareVari de A Number Of Names (1981), les premières œuvres de Cybotron (1981), le morceau I Feel Love de Donna Summer produit par Giorgio Moroder (1977) et les morceaux dansants du répertoire de Kraftwerk (entre 1977 et 1983), ont été qualifiés de Techno, puis d'Electro en ce qui concerne A Number Of Names et Cybotron. Ces morceaux disco-électro partageaient avec la Techno une utilisation intrinsèque de rythmiques électroniques et leur popularité sur les pistes de danse.

Dans les années qui suivirent la sortie de la compilation Techno! The New Dance Sound Of Detroit, cette musique a été décrite par la presse de musique dance comme le pendant House de Detroit, au son plus high-tech et plus mécanique. Car, si leurs contextes d'émergence sont distincts et autonomes, la musique Techno s'appuyait cependant sur les mêmes structures que la musique House émanant à la même époque de Chicago et de New York, bien que celle-ci ait été plus proche de la Soul, plus sobre et d'un style plus directement issu du Disco. De plus, le succès de la House hors de sa ville d'apparition fut bien plus précoce et considérable, ce qui explique que cet amalgame se soit fait au détriment de la Techno. Les producteurs de musique de l'époque, en particulier Derrick May et Kevin Saunderson, avouent avoir été fascinés par la scène de Chicago et avoir été influencés par la House en particulier. Cette influence est particulièrement évidente avec les morceaux de la compilation Techno! The New Dance Sound Of Detroit, de même que dans plusieurs des compositions et des remixes qu'ils ont produits entre 1988 et 1992. Par exemple, le classique Strings Of Life de Derrick May (sorti sous le pseudonyme Rhythim Is Rhythim) est considéré comme un classique à la fois de la musique House et de la musique Techno. Il est également évident que la musique House a subi des influences de la musique Techno.

La musique Techno a été perçue par ses fondateurs (et par les producteurs qui commençaient à s'y intéresser) comme la cristalisation d'une certaine peur du futur post-industriel et d'une colère face à l'insécurité grandissante qu'elle engendrait. Cette philosohpie l'accompagne alors qu'elle se diffuse en Europe à la fin des années 1980, notamment à Berlin (par l'intermédiaire du Tresor) et Manchester (par l'intermédiaire de l'Haçienda) dont les contextes socio-économiques ne sont pas sans rapeler celui de Detroit. Dans un premier temps, la Techno a été mise en avant par ces clubs qui - en s'adaptant aux goûts du public dans l'organisation de leur soirées et en sélectionnant des disc-jockey qui jouaient une musique innovatrice et éclectique - ont pu offrir un environnement favorable au développement de la scène locale de cette musique de danse. Au fur et à mesure que ces clubs ont gagné en popularité, des groupes de DJ ont commencé à se rassembler et à proposer leur talent de mixeur et leur sound system (sous des noms comme Direct Drive et Audio Mix) de manière à amener un auditoire toujours grandissant à écouter leur musique. Des endroits aussi variés que des salles paroissiales, des entrepôts désaffectés, des bureaux et des auditoriums de Y.M.C.A. ont été les lieux de rassemblement d'une foule de jeunes qui a vu naître ce genre musical.

En France, le genre gagnera d'abord les boîtes de nuit de Paris, en commençant par le Boy, le Queen, le Rex Club, le Pulp et le Scorpion. Le Rex sera le premier « quartier général » de DJ tels que Laurent Garnier et Scan X. En région, la boîte de nuit L'Anfer à Dijon a aussi participé à l'arrivée de la Techno en France.

En Allemagne, le Tresor de Berlin est né comme l'ambassade européenne de la Techno de Detroit, aussi bien en tant que label que comme club. C'est également au Tresor que débute Ellen Allien. Le Coocoon Club à Francfort sera créé et tenu par le DJ Sven Väth. Berlin sera la première à créer la Love Parade (un défilé de chars diffusant de la musique techno qui rassemble des centaines de milliers de personnes dans les rues), suivie quelques années plus tard par Paris.

En Angleterre, les premiers artistes de Detroit vinrent se produire au club l'Haçienda de Manchester, ville post-industrielle dont l'atmosphère d'abandon rappelle celle de Detroit. beaucoup d'autres clubs ont vu le jour depuis, par exemple le Ministry Of Sound ou le Fabric à Londres fondé par Keith Reilly et Cameron Leslie, inauguré en 1999.

Vers la fin des années 1980, plusieurs styles de musique Techno voient le jour.

  • La musique Techno hardcore est un style intensifié par un tempo plus rapide (de 160 B.P.M. et plus) et un usage de rythmes et de samples aux sonorités industrielles et atonales, et enfin de distortions.
  • Un nouveau style appelé Tech House prendra de l'importance vers la fin des années 1990, combinaison de la structure de base de la house mélangés à des éléments techno, tels que les rythmiques courtes avec distorsion, de plus courtes cymbales charleston, un timbre présentant plus de bruit et des lignes de synthétiseurs aux sons plus synthétiques ou aux sonorités "acides".

Plus tard, à la fin des années 1990 et au début des années 2000, des musiciens français et allemands font émerger une musique directement inspirée de la musique techno des débuts, mais rendue plus accessible et plus mélodique. Se mélangent de l'Electro, de l'Electronic Body Music, de la New Wave, de la House, et du Disco-Funk. Les ramifications de cette musique et les étiquettes se multiplient. Plusieurs artistes officient sous ces étendards : Miss Kittin, DJ Hell, Ellen Allien, David Caretta, Josh Wink, Jori Hulkonnen, Vitalic, Terence Fixmer, The Clusters, Alter Ego, Oxia, Paul Kalkbrenner, John Lord Fonda...

La House Music est née au début des
années 1980 à Chicago. Originellement liée à l'histoire des DJ, son nom provient du club le Warehouse où officiait le DJ Frankie Knuckles. La House est composée, à la base, d'un rythme minimal, d'une ligne de basse proche du funk et de voix, samplées ou non.

Frankie Knuckles en est le précurseur, mais on peut citer également Marshall Jefferson et son morceau The House Music Anthem (Move Your Body), Farley Keith (alias Farley "Jackmaster" Funk) et le fameux Love Can't Turn Around (1986), Ralphie Rosario, Lil' Louis avec le tube international French Kiss et surtout Larry Heard, qui produira sous le pseudonyme Mr. Fingers l'hymne Deep House Can U Feel It dont l'une des versions est agrémentée d'un discours de Martin Luther King.

Le premier morceau de House semble avoir été composé en 1983 par Jesse Saunders et s'intitule Funk U Up (Mitchbal-Trax Repress). Même si la House est née à Chicago, les villes de Detroit et New York ont vu rapidement se développer une scène très active. On pense notamment à la Hip-House qui se révèle à Chicago avec Fast Eddie en 1988 et le titre Yoyo Get Funky, la New Jersey House (dont le groupe Blaze est toujours un digne représentant) ou le Garage inspirée par le club où jouait Larry Levan, le Paradise Garage.

Frankie Knuckles et Larry Levan étaient amis avant de devenir DJ. Les promoteurs du Warehouse souhaitaient même embaucher Larry Levan à l'ouverture du club, mais il céda la place à Frankie Knuckles. Le reste fait partie de l'histoire. Larry Levan est mort en 1992 et reste un mythe intouchable en tant que DJ.

Mel Cheren, légende de la nuit new-yorkaise, qualifiait la House de disco on the budget (disco à l'économie). De fait, cette musique s'est caractérisée dès ses débuts par des moyens de productions réduits, un côté "fait maison" qui participa au succès de son nom : house-music. Les précurseurs enregistraient leurs morceaux sur cassettes dans le seul but que le DJ les passe en club. Ces expériences ont façonné la culture des club et sa mythologie. Les disques vinyles sont arrivés rapidement après. Les Majors de l'industrie du disque ont tenté de récupérer le son House mais toutes ces tentatives commercialement profitables ne sont jamais restées que des disques dance sans intérêt (Double Dee, Latino Party, 2 Unlimited, Cappella, etc.).

la House est subdivisée en une multitude de catégories qui apparaissent et disparaissent au gré des modes. Cependant certaines ont une réalité stylistique tangible et définissent un style ou une provenance bien précise.

  • Deep House, Disco House, Funky HouseElectro House,Progressive House 
  • Acid House : ce terme est exclusif aux compositions utilisant les sonorités "acidulées" du synthétiseur Roland TB-303. A l'origine conçue comme un outil économique pour les répétitions de guitaristes afin de leur apporter le soutien d'une ligne de basse programmable, la TB-303 a connu un échec commercial à sa sortie en 1982 à cause de ses sonorités caractéristiques, totalement synthétiques, incompatibles avec le jeu Jazz ou Rock. Cependant, elle connaîtra une seconde vie lorsqu'elle se verra réappropriée par les jeunes musiciens "House" de Chicago, qui plébiscitent ce synthétiseur peu onéreux aux capacités sonores puissantes et originales, conçu pour fonctionner avec d'autres éléments de la gamme Roland comme les boîtes à rythmes TR-808, TR-909, ou TR-606.
  • Tribal House : On y retrouve des sonorités africaines, notamment des percussions.
  • French Touch ou French House ou Filter House: Elle définit les productions françaises au son si particulier, mélange de samples disco très filtrés (flanger, compression, EQ, ...) et de lignes rythmiques puissantes, largement empruntées à la Chicago House.
  • Tech House : éléments Techno (tempo, rythmes) avec une touche House (samples, ligne de basse).
source wikipédia                                                                                                                                             
 
   
 
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